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Test : Senua’s Saga : Hellblade II. La meilleure version du jeu ?

Sommes nous devant la fin définitive de la guerre des consoles ? Je me vois encore à l’époque avec les pro Nintendo ou Sega. Ceux qui étaient Playstation ou Xbox. Aujourd’hui, j’allume ma PS5 je lance Senua’s Saga : Hellblade II et je vois le logo Xbox apparaître. Qui aurait pu croire ça il y a encore 1 an ou 2 ? On ne va pas se mentir et pas bouder notre plaisir. Les exclus c’est bien et font la force des consoles, mais pourquoi ne pas avoir certains portages ? Cependant, j’imagine mal Sony porter sur Xbox Uncharted ou autres. Pour le moment, voyons ce que veut Senua’s Saga : Hellblade II.

Une vraie suite ?

Dans Senua’s Saga: Hellblade II, la transition depuis le premier opus s’opère de manière fluide et organique. On y retrouve Senua, toujours en proie à ses psychoses, mais le jeu l’établit maintenant dans une quête de résilience plutôt qu’une simple lutte contre ses propres démons. Tandis que l’opus original plongeait dans l’horreur de la psychose, cet épisode explore la manière dont Senua gère désormais sa maladie, la transformant en une source de force. Elle se confronte à la brutalité des mythes nordiques, tout en cherchant à libérer les opprimés. Cependant, l’histoire ne se contente pas que de ça, mais elle se mêle à une aventure plus vaste et plus sombre. L’évolution du personnage apparaît comme la pierre angulaire de cette suite, ce qui permet aux joueurs de voir Senua non plus comme une victime de sa maladie, mais comme une guerrière puissante et déterminée, tout en gardant cette signature immersive si chère à la licence. En effet, sa relation avec les voix intérieures évolue, les transformant en guides ou en avertissements, plutôt qu’en tourments constants.

Une claque visuelle

Les graphismes de Senua’s Saga: Hellblade II représentent une véritable prouesse technique. Le moteur Unreal Engine 5 donne vie à l’Islande du IXe siècle avec un réalisme à couper le souffle. Les développeurs ont recréé chaque détail avec une précision incroyable, des paysages désolés aux cavernes obscures, en passant par les villages vikings. La qualité des textures et des éclairages plonge le joueur dans une atmosphère sombre et immersive. Par ailleurs, la modélisation des visages et des expressions faciales de Senua est d’un réalisme frappant, capturant chaque émotion avec une intensité incroyable. Le motion capture a été utilisé de façon intensive pour donner vie aux personnages, avec un résultat spectaculaire. Ainsi, le jeu se rapproche davantage d’un film interactif que d’un jeu traditionnel, ce qui contribue à une immersion totale. La direction artistique, quant à elle, accentue le sentiment de malaise et de mystère qui entoure le voyage de Senua. Les cinématiques, sans aucune transition avec le gameplay, renforcent cette immersion visuelle. Il est vrai que peu de jeux peuvent rivaliser avec une telle qualité graphique, ce qui en fait une référence dans le domaine.

En ligne droite ?

Le jeu a un côté très dirigiste qui peut déconcerter certains joueurs. En effet, Senua’s Saga: Hellblade II ne laisse que très peu de liberté aux joueurs, l’exploration est inexistante. Senua suit un chemin tracé, ce qui permet à la narration de rester très rythmée et de ne jamais s’essouffler. Cependant, ce choix de conception a pour conséquence de créer un sentiment de vide dans l’aventure. Les énigmes, peu nombreuses et assez simples, ne brisent pas vraiment le rythme très linéaire du jeu. Les joueurs ne se sentent jamais perdus et savent toujours où aller, ce qui peut les frustrer, car ils ont l’impression de n’être qu’un spectateur de l’histoire. De plus, il n’y a pas de carte ni de journal, renforçant cette sensation de parcours prédéfini. Certes, ce parti pris narratif permet une immersion profonde dans l’histoire de Senua, mais il peut aussi décevoir les joueurs qui attendent une expérience de jeu plus ouverte et plus libre. Cela reste un choix audacieux des développeurs.

L’immersion des combats

Le système de combat de Senua’s Saga: Hellblade II se distingue par sa puissance et son réalisme. Les affrontements ne sont pas nombreux, mais ils sont intenses et violents. Chaque coup porté ou esquivé a un poids, créant une sensation de vulnérabilité et de puissance simultanée. La caméra, très proche de Senua, accentue cette violence, en montrant la force des coups et les impacts. Le jeu ne repose pas sur des combos complexes ou des mécaniques de jeu trop sophistiquées, mais plutôt sur la maîtrise du timing pour esquiver, parer et contre-attaquer. Par conséquent, les joueurs se sentent vraiment au cœur du combat, ce qui les oblige à rester concentrés et à anticiper les mouvements de leurs adversaires. Les ennemis sont souvent imposants et agressifs, ce qui rend chaque affrontement unique. La bande-son, par ailleurs, renforce l’intensité des combats, en amplifiant les sons des impacts et les cris de Senua. Chaque combat est une véritable épreuve, ce qui donne un sentiment de victoire après chaque affrontement.

Conclusion

En conclusion, Senua’s Saga: Hellblade II s’affirme comme une expérience audiovisuelle et narrative de premier plan. Ses graphismes époustouflants, son ambiance sonore immersive et son récit poignant en font une œuvre singulière dans le paysage vidéoludique. Cependant, plusieurs points peuvent être considérés comme des défauts. Tout d’abord, la durée de vie du jeu, d’environ 7 heures, est trop courte , surtout pour un titre AAA. De plus, le gameplay trop dirigiste et le manque d’exploration peuvent frustrer ceux qui préfèrent des mondes ouverts et des aventures plus longues. En dépit de cela, les combats sont très réussis, même s’ils sont peu nombreux. Ainsi, le jeu se révèle être une œuvre polarisante : soit on adhère pleinement à sa vision cinématographique et sa narration très forte, soit on est rebuté par son côté linéaire et sa courte durée. Le jeu ne laisse personne indifférent et c’est déjà pas mal.

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