Nouvelle licence chez Kana avec Kujô l’implacable, vous connaissez peut être l’auteur ? Shôhei Manabe est bien connu pour la série Ushijima – L’usurier de l’ombre, une série en 46 tomes ! Un portrait de la « société d’en bas ». Un manga documenté sur la face caché et sombre du Japon, particulièrement de Tokyo. Un style graphique photoréaliste et une violence sans aucune retenue. J’ai eu souvent de bons échos sur cette première licence de l’auteur, même si dans l’esprit général, il semblerait qu’il possède quelques longueurs (c’est malheureusement souvent le cas, quand ça fonctionne, on étire le manga histoire de profiter des ventes…). Pour Kujô l’implacable, actuellement, 7 tomes sont disponibles au Japon. On se retrouve dans un esprit similaire : violence, visuellement proche de sa première série. Ça peut clairement me plaire tout ça 🙂
Kujô l’implacable : entre loi et morale
Nous allons découvrir, Taiza Kujô, le personnage principal, un avocat pas comme les autres. C’est un mec clairement atypique, différent de l’image que nous avons des avocats. Il ne semble pas rouler sur l’or (il donne la majeur partie de son salaire à son ex femme suite au divorce, mais ça lui convient, il en est même heureux on a l’impression). Mais Kujô, c’est surtout un avocat redoutable, un as du barreau. On va le voir défendre des affaires a priori indéfendables, principalement autour de criminels. Lui ne dit jamais non à ce genre d’affaire, pourtant, tout semble foutu d’avance. Le mec est accusé de meurtre, il a l’arme dans la main, il se fait attraper par la police limite en flagrant délit… Mais Kujô lui, il arrive toujours à trouver une astuce pour que son client puisse s’en sortir. Est-ce bien ? est-ce moral ? C’est là toute la question que le lecteur ne va pas cesser de se poser.
Le premier tome de Kujô l’implacable pose les bases du scénario, nous présente les différents personnages principaux. Outre Kujô, il y a aussi son collège, l’avocat Shinji Karasuma, qui semblait avoir un avenir incroyable, un avenir brillant et tout tracé. Mais il a préféré suivre les pas de Kujô. D’autres personnages vont faire leurs apparitions et vont certainement s’installer dans le temps, je pense notamment au commissaire de police. Encore une fois l’auteur nous dévoile un aspect peu mis en avant dans ce monde du manga : la délinquance japonaise, les trafics de drogue, les meurtres… Visuellement, Kujô l’implacable est assez incroyable. Shohei Manabe propose des planches photoréalistes, c’est vraiment beau et l’immersion est folle. J’aime beaucoup aussi les nombreux et différents angles utilisés pour la découpe des pages, encore une fois, ça permet une lecture très plaisante. J’aime beaucoup ce premier tome de Kujô l’implacable, j’ai hâte de lire la suite !
Quelques planches de ce tome 1 :
©︎2021 Shohei MANABE/SHOGAKUKAN
Kujô l’implacable – Auteur : Shohei Manabe – Éditeur : Kana – Type : Seinen
Chaque tome est disponible au prix de 7,55€ frais de port inclus. Ma note pour ce tome : 17/20.