Quand j’ai reçu 1629 ou l’effrayante histoire des naufragés du Jakarta, l’effet « Wahou » était là. Un véritable ouvrage. Le travail de présentation est remarquable. Sur un fond bleu style grimoire, le reste est en or (massif 24 carats). L’ensemble est magnifique et nous donne clairement envie de nous plonger dans ce diptyque annoncé. Inspiré de faits réels l’histoire du Batavia n’est théoriquement plus à expliquer. Cependant, se plonger dans ces dessins pour en connaitre son destin tragique n’est pas de refus. J’espère que vous êtes prêt à embarquer ?
Synopsis
Seuls les désespérés prennent le risque de s’embarquer sur le Jakarta. À son bord, un équipage issu des bas-fonds d’Amsterdam et assez d’or et de diamants pour exciter les plus folles convoitises. Un baril de poudre sur un enfer flottant. Invitée improbable dans cette traversée vers le cauchemar, Lucrétia Hans devient la seule à pouvoir empêcher Jéronimus Cornélius, apothicaire hérétique et ruiné, d’allumer la mèche.
C’est comment ?
Il n’est jamais facile de s’inspirer de faits réels. Les mordus seront toujours là à se plaindre de certains oublis voir de raccourcis. Cependant, toute la construction de l’histoire se fait par vague. Tout est méticuleusement construit. Xavier Dorison dose parfaitement l’ensemble. Néanmoins, une mention particulière pour les dialogues qui font mouches. Les dessins sont tout aussi bons que le scénario est la mise en place. Il reste linéaire et colle parfaitement au récit. Cependant il sait prendre de l’ampleur quand le besoin s’en fait ressentir. Et que des dire des couleurs choisies ? C’est vraiment le combo parfait pour une aventure qui nous prend aux tripes. 1629 ou l’effrayante histoire des naufragés du Jakarta est vraiment ce genre d’histoire qu’on aime.
On prend le marge comme tous les gens sur le bateau. Les enjeux ne sont pas que pour les marins. Tout un univers politico-philosophique sera considéré et fera faire des choix inévitables. On retrouvera les conditions de vie de ces marins au 17e siècle. Le tout vous donnera une véritable analyse humaine et des conséquences de chaque choix. Mis à part le nom du bateau changé dans le titre et l’histoire. Toutefois, cette sensation de huit-clos reste pesant malgré forcément certaines libertés de l’auteur.
Conclusion
Pour conclure, 1629 ou l’effrayante histoire des naufragés du Jakarta est une réussite. Premier des deux tomes, on a déjà envie de connaitre la fin de nos personnages préférés. Et vu la fin avec ce cliff je peux vous dire que j’ai hâte. Ma note : 18/20