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Avis manga : Tower Dungeon – Tome 1

Tsutomu Nihei, c’est un nom qui résonne fort chez les amateurs de science-fiction brute, d’ambiances sombres et d’univers complexes. Né en 1971 dans la préfecture de Fukushima, cet ancien architecte formé à New York s’est imposé dans le monde du manga dès son premier récit Blame!, lauréat d’un prix spécial du jury en 1995. Grand passionné de cyberpunk, Nihei a façonné une œuvre reconnaissable entre mille, où se mêlent influences occidentales (Moebius, Bilal, Giger) et inspirations vidéoludiques (notamment Halo). Des titres comme Biomega, Abara ou encore Knights of Sidonia en témoignent : chez Nihei, l’architecture est un personnage à part entière, l’ambiance est souvent oppressante, et les dialogues se font rares pour laisser place à l’image.

Avec Tower Dungeon, l’auteur prend un virage surprenant en s’essayant à la fantasy. Adieu vaisseaux spatiaux et IA hostiles, bonjour dragons, nécromanciens et princesses à sauver ! Et pourtant, même dans ce cadre plus classique, on reconnaît très vite sa patte.

Tower Dungeon – Tome 1 : Tsutomu Nihei se frotte à la fantasy !

L’histoire démarre fort : un nécromancien surgit, tue le roi et enferme la princesse au sommet d’une gigantesque tour infestée de créatures monstrueuses. Un pitch digne des jeux de rôle old-school ou des donjons de Dark Souls. Les troupes royales échouent, et c’est finalement le peuple qui est sollicité pour tenter l’impossible. Parmi eux, Yuva, un jeune homme à la force hors norme, qui semble destiné à bouleverser les règles du jeu.

Graphiquement, Nihei surprend. Pour rien vous cacher, je n’ai jamais été fan de son style et ce n’est pas cette licence qui va changer mon avis. Pour moi c’est trop imprécis, c’est son style, il peut clairement plaire, mais moi j’ai beaucoup de mal. Mais la narration est plus directe, les designs plus épurés – sans pour autant sacrifier cette densité visuelle qui le caractérise. La tour elle-même est vertigineuse, presque vivante, et évoque parfois les labyrinthes verticaux de Blame! dans un registre plus « heroic fantasy ».

Ce premier tome pose des bases solides. Si l’intrigue reste encore classique, on sent que Nihei prépare quelque chose de plus ambitieux. Les thématiques qu’il affectionne – la solitude, la verticalité, la survie – sont bel et bien là, mais transposées dans un univers de capes, d’épées et de magie noire. En bref : Tower Dungeon est une excellente porte d’entrée pour découvrir Tsutomu Nihei, tout en offrant aux fans une nouvelle facette de son talent. Un début prometteur pour une œuvre qui pourrait bien réconcilier fantasy et architecture dystopique !

Quelques planches (tome 1) :

© Tsutomu Nihei / Kodansha Ltd.

Tower Dungeon – Auteur : Tsutomu Nihei – Éditeur : Glenat

Chaque tome est disponible au prix de 7.90€ frais de port inclus. Ma note pour ce tome : 13/ 20

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